mardi 13 mai 2008

Attentat de Shiraz: l'Iran arrête 12 personnes, accuse les USA et la GB

La justice iranienne a annoncé mardi l'arrestation de douze personnes, accusées d'avoir participé à l'attentat ayant fait 13 morts en avril dans une mosquée à Shiraz (sud), et qui ont "avoué" avoir reçu une aide financière des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.

"Jusqu'ici, 12 individus ont été arrêtés en lien avec l'incident terroriste (...) des explosifs, des armes, des équipements et du cyanure ont été saisis", a déclaré le porte-parole de la justice, Alireza Jamshidi lors de son point de presse hebdomadaire.

"Ils sont actuellement interrogés et ont avoué leurs liens avec des étrangers, en particulier avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis", a ajouté M. Jamshidi, qui a affirmé qu'ils "seront sévèrement punis".

Les autorités iraniennes avaient annoncé la semaine dernière l'arrestation de six personnes.

Selon M. Jamshidi les individus arrêtés ont reçu "un entraînement pour fabriquer des bombes et, en vérifiant leurs comptes bancaires, le soutien financier par les étrangers aux terroristes est devenu clair".

"Ces choses sont désormais claires, ils les ont avoué, ils ont avoué leurs liens avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne", a ajouté le porte-parole.

Téhéran a imputé jeudi à des groupes monarchistes soutenus par les pays occidentaux l'attentat qui a fait 13 morts et 200 blessés à Shiraz le 12 avril, après avoir annoncé la veille l'arrestation du cerveau de l'opération.

Les autorités iraniennes avaient un temps affirmé que l'explosion, qui s'était produite dans une mosquée bondée, était accidentelle.

"Ils projetaient de commettre d'autres attentats à la bombe dans des endroits très fréquentés", a encore affirmé M. Jamshidi.

Les journaux iraniens ont rapporté, citant des sites internet, que les personnes arrêtées avaient planifié un attentat à la foire du livre de Téhéran, qui s'est achevé dimanche.

Des attentats meurtriers ont été perpétrés ces dernières années dans des villes frontalières de l'Iran, où résident des minorités ethniques. Les autorités iraniennes ont accusé les Etats-Unis et la Grande-Bretagne d'en être les instigateurs.

Mais une attaque dans une ville telle que Shiraz, l'une des plus grandes du pays, est sans précédent. Cette cité historique est éloignée de toute zone frontalière et ne compte pas de minorités importantes.


Aucun commentaire: