mercredi 17 septembre 2008

Nucléaire iranien : la France appelle à de nouvelles sanctions

Dans la continuité de l'approche des Six [Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne], alliant dialogue et fermeté, nous n'avons d'autre choix que de travailler, dans les jours et semaines à venir, à une nouvelle résolution de sanctions du Conseil de sécurité [de l'ONU]", a indiqué, mardi 16 septembre, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, après la publication lundi d'un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "extrêmement préoccupant".

Lundi, l'AIEA avait regretté l'absence de progrès dans les discussions avec Téhéran sur la véritable nature du programme nucléaire iranien. Une nouvelle fois, elle a demandé à l'Iran de fournir toutes les informations nécessaires. Les Etats-Unis avaient aussi réagi à ce rapport appelant "instamment l'Iran à suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium et de retraitement, sans quoi les sanctions déjà décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies continueront à être appliquées et de nouvelles sanctions pourront l'être".

L'IRAN NE VEUT PAS RÉPONDRE AUX "ALLÉGATIONS"


L'AIEA "ne doit pas s'attendre à ce que l'Iran réponde à n'importe quelle allégation" sur son programme nucléaire, a déclaré Allaeddine Boroujerdi, président de la Commission des affaires étrangères du Parlement iranien, cité par l'agence officielle IRNA. "Nous ne pensons pas qu'une porte doive être ouverte pour que chaque jour les Etats-Unis présentent de nouvelles allégations [sur le programme nucléaire iranien], les remettent à l'agence, et que celle-ci s'attende à ce que l'Iran fournisse des réponses", a déclaré M. Boroujerdi. Selon l'AIEA, l'Iran aurait mené des études sur la confection d'ogives, la possible conversion du missile Shahab-3 en missile à tête nucléaire ou encore des installations pour des essais nucléaires souterrains en Iran.
Téhéran a fourni des réponses orales et un document écrit de cent dix-sept pages sur ce sujet mais a refusé lors de plusieurs réunions avec les responsables de l'AIEA cet été de fournir des informations sur ces études, qualifiées par l'Iran "d'allégations sans fondement" à partir de renseignements "fabriqués". Le représentant iranien auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a précisé mardi que l'Iran allait poursuivre sa coopération avec l'Agence internationale, mais seulement dans le cadre du traité de non-prolifération (TNP) et sa clause de sauvegarde. "Ils ne doivent pas s'attendre à ce que nous appliquions le protocole additionnel" au TNP, qui permet des contrôles plus poussés et inopinés du programme nucléaire du pays, a déclaré M. Soltanieh à la télévision d'Etat.


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