mercredi 3 juin 2009

Sarkozy va rencontrer le chef de la diplomatie iranienne

Nicolas Sarkozy, le président de la république recevra, mercredi 3 juin, le ministre iranien des affaires étrangères Manoucher Mottaki pour évoquer la relance du dialogue entre l'Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire. "L'entretien permettra d'aborder en particulier les discussions que les Six [Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie, avec Javier Solana] souhaitent relancer avec l'Iran sur la question de la prolifération nucléaire", indique l'Elysée dans un communiqué, mardi 2 juin."Le président de la République évoquera aussi les questions régionales", selon la présidence française.

Le dossier iranien sera vraisemblablement au menu de l'entretien que le chef de l'Etat français aura samedi avec le président américain Barack Obama à Caen, en marge des cérémonies du 65e anniversaire du débarquement allié en Normandie. Auparavant, Barack Obama aura prononcé jeudi, au Caire, un discours très attendu dans les pays musulmans sur la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient. Comme lui, Nicolas Sarkozy est partisan d'un "dialogue exigeant" avec l'Iran, assorti de la menace de sanctions internationales renforcées, pour convaincre les dirigeants iraniens de renoncer à leur programme d'enrichissement de l'uranium.

C'est la première fois que Nicolas Sarkozy, qui, à de multiples reprises, a jugé "inacceptable" la perspective d'un Iran doté de l'arme nucléaire, reçoit à l'Elysée un responsable iranien de haut rang depuis son élection en mai 2007. Le président français, qui a refusé jusqu'à présent tout contact direct avec Mahmoud Ahmadinejad, a inauguré la semaine dernière à Abu Dhabi la première base militaire française dans le golfe Arabo-Persique, à environ 250 kilomètres des côtes iraniennes. Cette rencontre intervient alors que les Six ont récemment proposé à Téhéran de relancer leur dialogue sur son programme nucléaire.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui brigue un deuxième mandat lors du scrutin présidentiel du 12 juin, leur a opposé la semaine dernière une fin de non-recevoir, indiquant que l'Iran ne "discutera pas du dossier nucléaire [iranien] en dehors de l'AIEA", l'Agence internationale de l'énergie atomique. Mais il est confronté à des adversaires réformateurs qui parient sur une détente avec l'Occident. Son principal rival dans la course à la présidence, Mir hossein Moussavi, a ainsi déclaré qu'il poursuivrait les discussions avec les Occidentaux sur le programme nucléaire iranien s'il était élu.


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