Le guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei, avait appelé au respect des droits des accusés. Plus de 200 personnes seraient encore incarcérées suite aux manifestations survenues après le scrutin du 12 juin.
Les autorités iraniennes ont libéré mardi 140 détenus de la prison d'Evine à Téhéran, qui avaient été arrêtés lors des manifestations de protestation contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, selon un député cité par l'agence Isna.
Environ 200 personnes restent en détention dont 50 «hommes politiques, des membres de groupes antirévolutionnaires et des étrangers». «Le procureur considère que certains des (50) ont fomenté les émeutes» et que les 150 autres détenus ont été directement impliqués dans les violences, selon ce député.
L'ordre de Khamenei
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait auparavant ordonné la fermeture d'un centre de détention où sont enfermés des manifestants arrêtés lors du mouvement de contestation, qui ne serait «pas aux normes». Selon la télévision d'Etat en langue anglaise Press-TV, l'ayatollah Khamenei «a donné l'ordre aux responsables pour qu'aucune injustice ne soit commise contre les gens (...) et d'agir contre toute violation contre la sécurité, de la vie et des droits des gens».
Il n'avait cependant pas précisé le lieu de ce centre de détention, la date de cette décision, ni l'organe qui en était responsable. Une commission parlementaire avait ensuite été formée sur ordre du président du Parlement, Ali Larijani, pour évaluer la situation dans les prisons.
1.000 à 2.000 arrestations
Le vice-président de la commission parlementaire, Farhad Tajari, a également annoncé qu'un des dirigeants réformateurs détenus à Evine, Saïd Hajjarian, un conseiller de l'ex-président Mohammad Khatami, «serait prochainement libéré». L'épouse d'Hajjarian avait estimé dans la presse que la vie de son mari était «en danger».
Selon les chiffres publiés par les médias officiels, entre 1.000 et 2.000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations de protestation contre les conditions de la réélection de Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin.
Malaise en prison
Par ailleurs, le chef des prisons de la province de Téhéran, Sohrab Soleimani, est revenu sur le cas de deux jeunes manifestants morts dans la prison d'Evine, identifiés comme Mohsen Ruholamini et Mohammad Kamrani.
«Je ne crois pas que quelqu'un puisse prétendre que ces personnes ont été frappées en prison. (Ruholamini) a été emmené à l'hôpital», selon Soleimani. Il a ajouté que Kamrani «a eu aussi un malaise en prison deux à trois heures plus tard et il a été également transféré à l'hôpital» avant que son corps soit remis à sa famille.
Ce mardi, le bilan officiel des émeutes post-électorales a été revu à la hausse par les autorités, qui l'évaluent désormais à «trente personnes au maximum». Il était auparavant d'une vingtaine de morts.
mercredi 29 juillet 2009
140 détenus de la prison d'Evine libérés
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