vendredi 14 mars 2008

L'amiral Fallon démissionne après ses critiques de la politique de Bush


استعفای دریاسالار ویلیام فالن، فرمانده نیروهای آمریکایی در خاوره میانه، سه شنبه 11 مارس رسما اعلام شد. در پی پخش این خبر، خبرهای ضد و نقیض در مورد دلایل استعفا و ارتباط آن با مساله ایران، در خبرگزایهای متفاوت به چاپ رسید.
امروز روزنامه لومند در مقاله ای مفصل دلایل استعفای ایشان را مورد بررسی قرار می دهد.
در همین مورد مقاله روزنامه فیگارو را نیز در اینجا بخوانید




L'amiral William Fallon a démissionné, mardi 11 mars, de son poste de chef du CentCom (Central Command) de l'armée américaine. Cette zone géographique s'étend du Proche-Orient au Pakistan. A ce titre, l'amiral était le commandant en chef des guerres menées par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan. Même si le département de la défense le nie, il apparaît que son départ a été exigé par la Maison Blanche.


Tout est parti de la publication, dans la revue Esquire de mars, d'un long portrait-enquête, intitulé "Un homme entre guerre et paix", écrit par le journaliste Thomas Barnett. Celui-ci a rencontré à de nombreuses reprises l'amiral et ses proches. Les propos qu'ils lui ont tenus, sans jamais prononcer le nom du président Bush, sont sévères pour la vision des conflits de l'actuelle administration américaine.

Chargé de veiller sur les intérêts vitaux américains dans la zone qu'il dirige, l'amiral Fallon - décrit par le journaliste comme un "brillant stratège" - n'élude pas la charge politique de sa fonction. Concernant le président iranien Ahmadinejad et la menace de "troisième guerre mondiale" que représente sa politique nucléaire militaire, selon George Bush, l'amiral juge que "ces roulements de tambours constants n'aident pas et sont inutiles". Lui estime "qu'il n'y aura pas de guerre" avec l'Iran, et c'est "à cela qu'il travaille". Il est adepte d'"avancer doucement en montrant son gros bâton". En d'autres termes, il est opposé aux rodomontades sans les moyens de parvenir à ses fins. Selon lui, il faut faire le contraire et commencer par comprendre comment fonctionne l'adversaire : "Les Iraniens sont comme les Chinois : ce serait génial d'amener l'Iran à jouer le jeu, à la fin." Mais pour cela, il faut d'abord prendre langue et ne pas bloquer toute issue.

"Comment Fallon peut-il s'en sortir en s'opposant si effrontément à son propre commandant en chef ?, se demandait M. Barnett. La réponse est qu'il ne pourra pas s'en sortir encore très longtemps. Bush n'a pas l'habitude que des subordonnés expriment leurs pensées aussi librement que le fait Fallon, il pourrait en avoir assez." C'est, semble-t-il, ce qui est arrivé mardi.

L'amiral, inquiet des conséquences, selon lui, néfastes de la guerre en Irak sur la modernisation de l'armée américaine, avait manifesté à l'automne 2007 son hostilité à la stratégie d'une "offensive" (surge) de longue durée dans ce pays. Il plaidait en faveur du retrait des trois quarts des effectifs américains d'Irak d'ici à 2010.

M. Bush a rendu hommage à un homme qui "a servi son pays avec honneur et détermination". Evoquant "une accumulation de choses" qui ont mené l'amiral Fallon à quitter son poste, le secrétaire à la défense, Robert Gates, a jugé "ridicule" l'idée que cette démission induirait une approche américaine plus belliqueuse envers Téhéran. Chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid a déclaré : "Voilà un nouvel exemple du fait que l'indépendance et la franchise (...) ne sont pas bienvenues dans cette administration."
Sylvain Cypel
Article paru dans l'édition du 13.03.08

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