mercredi 30 avril 2008

Le ministre iranien de la culture encourage l'autocensure

Plus simple que la censure... l'autocensure! Ce matin, le ministre iranien de la Culture devait répondre à une plainte écrite d'une association qui regroupe les éditeurs de Téhéran. Ceux-ci reprochent au système de censure en place, sa lenteur et surtout son arbitraire. Ils regrettent «l'absence d'une loi identifiant clairement les lignes rouges» à ne pas dépasser.
En guise de réponse, le ministre a déclaré: «Vous êtes conscients des règles pour la parution, alors censurez les pages susceptibles de créer un problème.» Pour plus de précisions, il a ajouté que les oeuvres devaient se conformer aux sensibilités «religieuses, morales et nationales» du régime. Au rang des interdits numéro un: la description des scènes de sexe ou l'irrévérence envers la religion.

La République islamique a durci ses contrôles depuis l'élection d'Ahmadinejad en 2005.Tous les livres doivent avoir l'accord d'une commission du ministère de la culture et de la guidance islamique. Certains ouvrages sont désormais interdits de réédition, comme «La chouette aveugle» écrit par un des plus célèbres auteurs du XXe siècle, Sadegh Hedayat.

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