jeudi 22 mai 2008

Refoulée de France, son passeport est confisqué en Iran

L'affaire devient chaque jour un peu plus kafkaïenne. Chaque jour, Sharar Nakhaï se demande quand elle va pour voir rejoindre son père, Français et malade. Cette femme Iranienne de 53 ans avait été refoulée la semaine à arrivée l' aéroport Saint-Exupéry, parce qu'elle avait un visa mais pas de certificat d'hébergement. Elle avait été recontactée lundi par l'ambassade de France à Téhéran, qui lui proposait un nouveau visa en urgence. Mais voilà. Comme elle est revenue de France refoulée par les policiers français, Shahar se retrouve suspecte dans son pays, et son passeport lui a été confisqué à son retour.

Suite des mésaventures d'une Iranienne refoulée de France

SOCIETE - L'affaire devient chaque jour un peu plus kafkaïenne. Chaque jour, Sharar Nakhaï se demande quand elle va pour voir rejoindre son père, Français et malade. Cette femme Iranienne de 53 ans avait été refoulée la semaine à arrivée l' aéroport Saint-Exupéry, parce qu'elle avait un visa mais pas de certificat d'hébergement. Elle avait été recontactée lundi par l'ambassade de France à Téhéran, qui lui proposait un nouveau visa en urgence. Mais voilà. Comme elle est revenue de France refoulée par les policiers français, Shahar se retrouve suspecte dans son pays, et son passeport lui a été confisqué à son retour. Elle ne parvient pour l'instant pas à le récupérer...

C'était au départ une histoire ordinaire. Celle d'une passagère refoulée à son arrivée en France. Sharar Nakhaï vit en Iran. Sa soeur, Chiva, vit aux Etats-unis. Elle ont donc un père Français, qui vit dans la région grenobloise et qui est très malade, dans un état critique depuis peu. Prévenues, les deux soeurs ont entrepris des démarches pour le rejoindre le plus vite possible. Sharar a demandé un visa à l'ambassade de France à Téhéran. On lui a demandé un certificat médical. Elle en a fait faxer un rapidement, et le sésame lui a été immédiatement délivré. Les deux soeurs ont alors pris l'avion.

Chiva est arrivée sans problème mercredi. Sherar s'est posée vendredi de Téhéran, via Istambul, et elle a été refoulée. «On l'a attendu toute la journée, raconte Chiva. Vers 23h, je me suis rendu à l'aéroport. On m'a dit qu'elle avait été refoulée parce qu'il lui manquait un papier. J'ai réussi à la joindre le lendemain. Elle avait été remise dans le premier avion avec des menottes. Les policiers l'ont laissée appeler chez mes parents, cela ne répondait pas, ils n'ont pas voulu qu'elle passe un deuxième appel. » La direction interrégionale de la police aux frontières conteste le menottage, mais confirme que la jeune femme a été refoulé, parce qu'elle avait un visa, mais pas de certificat d'hébergement.

De retour en Iran, elle a téléphoné lundi à l'ambassade de France, qui lui a dit que le visa n'était plus valable, puisqu'elle était rentrée. Il fallait écrire aux Affaires étrangères. Mais quelques heures plus tard, la même ambassade a rappelé, et lui a expliqué que son histoire avait été médiatisée en France, qu'il fallait qu'elle vienne rapidement. Un visa devait lui être délivré. Mais il faudrait d'abord que les autorités iraniennes lui rendent son passeport...
Ol.B.


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