lundi 8 décembre 2008

Iran: Obama mise sur l'après-Ahmadinejad

Hier, sur NBC, Obama a livré les contours de sa politique vis à vis de l'Iran.

On s'attendait à une approche radicalement nouvelle.
Or, pour l'instant, elle ressemble à s'y méprendre à celle de George Bush, quand celui-ci a, en mai 2006, accepté de soutenir les efforts diplomatiques des Européens.
Les conditions d'un compromis restent identiques.
Obama accordera des avantages économiques à l'Iran si et seulement si Téhéran renonce à son programme nucléaire et au financement du Hamas et du Hezbollah.
Il ne dit rien de ce qui semble être les revendications principales des Iraniens: la reconnaissance du rôle de l'Iran comme puissance régionale et abandon par les Etats-Unis de la politique de changement régime.
Et il brandit la menace de sanctions aggravées (avec l'aide dit-il de la Chine et de la Russie) si Téhéran ne cède pas.
La stratégie d'Obama diffère de celle de Bush sur un point majeur.
L'Amérique ne passera plus par les intermédiaires européens pour proposer ses "carottes" et ses "bâtons" à Téhéran.
Elle le fera elle-même.
Sera-ce suffisant?
Le porte parole du ministère iranien des Affaires étrangères a dit ce matin que ces propositions étaient "inacceptables".
Déjà une occasion manquée?
En fait, Obama a sans doute décidé de ne faire aucune proposition novatrice tout de suite.
Pas avant l'élection présidentielle iranienne qui se déroulera ce printemps.
Car toute ouverture pourrait faciliter la réélection d'Ahmadinejad.
Et c'est évidemment avec quelqu'un d'autre qu'il entend mener ces discussions directes.

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