mardi 21 avril 2009

L'UE réclame la libération de la journaliste condamnée à de la prison en Iran

La présidence de l'Union européenne a réclamé, lundi 20 avril, la libération de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, condamnée par la justice iranienne à huit ans de prison pour espionnage, estimant qu'elle n'avait pas eu droit à un "procès juste et transparent".

Agée de 31 ans, Roxana Saberi a été jugée le 13 avril puis condamnée à huit ans de prison pour espionnage, au profit notamment des Etats-Unis. Née aux Etats-Unis d'un père iranien et d'une mère américaine, Roxana Saberi avait choisi de vivre à Téhéran et travaillait depuis 2002 comme pigiste pour des médias anglo-saxons. Les autorités iraniennes l'auraient d'abord accusée d'avoir acheté une bouteille de vin dans ce pays où le commerce et la consommation d'alcool sont interdits.

Le président américain Barack Obama avait déjà demandé sa libération, dimanche, se disant "absolument certain qu'elle n'était impliquée dans aucune sorte d'activité d'espionnage".

TÉHÉRAN PROMET UN PROCÈS D'APPEL "RAPIDE ET JUSTE"


Comme en écho à cette demande, le pouvoir judiciaire iranien a réclamé que la procédure d'appel soit "rapide et juste". Dimanche, le président iranien, Mahmoud Ahmadinedjad, avait demandé au procureur de Téhéran de faire "le nécessaire pour assurer le respect de la justice et l'exactitude dans l'examen des accusations" portées contre Mme Saberi.

Lundi, la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a exprimé l'espoir que "ces déclarations conduiront à des actes". "Nous pensons qu'elle devrait être libérée immédiatement, que les accusations à son encontre sont sans fondement et qu'elle a été soumise à un processus opaque, imprévisible et arbitraire", a indiqué Mme Clinton.

Le père de Roxana, Reza Saberi, avait affirmé samedi, en apprenant sa condamnation, qu'elle avait été incitée par les enquêteurs à faire de faux aveux de culpabilité contre l'engagement, non tenu, d'être rapidement libérée.

Tokyo a offert pour sa part de jouer un rôle de "médiateur" dans l'affaire, "vu que le Japon a des relations chaleureuses avec l'Iran".
A Téhéran, le porte-parole de la diplomatie, Hassan Ghashghavi, a réfuté l'idée que Roxana Saberi pourrait servir de monnaie d'échange pour la libération de trois Iraniens arrêtés par les forces américaines en Irak en janvier 2007.


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