lundi 11 mai 2009

Mir Hossein Moussavi, un conservateur modéré se lance dans la course à la présidence iranienne

L'ancien premier ministre Mir Hossein Moussavi, un conservateur modéré soutenu par les réformateurs, s'est inscrit, samedi 9 main, pour l'élection présidentielle du 12 juin en Iran. Cet homme discret, qui se définit comme un "réformateur attaché aux principes" de la révolution islamique de 1979, revient sur le devant la scène après une éclipse de 20 ans.

Né le 29 septembre 1941, il a été un des fondateurs du Parti islamique qui a soutenu l'ayatollah Rouhollah Khomeiny après le départ du Shah. Il est nommé premier ministre en 1981, l'année suivant l'attaque de l'Iran par l'Irak de Saddam Hussein.
Pendant cette guerre de huit ans, c'est l'ayatollah Khomeiny qui dirige le pays, et l'ayatollah Ali Khamenei, aujourd'hui guide suprême, qui en est le président.

Mir Hossein Moussavi s'occupe lui plus particulièrement de gérer l'économie en temps de crise. Il impose un système de rationnement de la nourriture et un contrôle des prix rigoureux. Il est remercié en 1989, l'année suivant la fin de la guerre, avec la suppression du poste qu'il occupait. Il quitte alors le devant de la scène, pour servir de conseiller des présidents Akbar Hachémi Rafsandjani (1989-1997), un conservateur pragmatique, puis Mohammad Khatami (1997-2005), un réformateur.
Ce dernier, qui s'était initialement porté candidat pour le scrutin du 12 juin, s'est désisté au profit de M. Moussavi à qui il a apporté son soutien.

L'ex-premier ministre est membre par ailleurs du Conseil de discernement, un organe d'arbitrage des institutions dirigé par M. Rafsandjani. Conservateur modéré, il s'est engagé à ramener la stabilité dans une économie secouée par la politique dispendieuse et inflationniste du président Mahmoud Ahmadinejad.

Il entend aussi utiliser de nombreux experts dans son administration, alors que M. Ahmadinejad a été accusé par ses détracteurs de privilégier la fidélité à sa personne. En politique étrangère, il veut changer l'image "extrémiste" de son pays à l'extérieur. Une référence aux déclarations incendiaires du président actuel, que ce soit contre Israël ou les Occidentaux.
En revanche il est fidèle à la ligne officielle de la République islamique sur le dossier nucléaire iranien.

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