vendredi 10 juillet 2009

Obama met la pression sur Téhéran


En clôture du sommet du G8, le président américain prévient l'Iran qu'il n'attendra pas «indéfiniment» des réponses concernant le dossier du nucléaire.

Il tient à mettre les choses au point. En clôture du sommet du G8 à l'Aquila, Barack Obama a profité de l'occasion pour envoyer un message clair à l'Iran. «Nous n'allons pas attendre indéfiniment et permettre la mise au point d'armes nucléaires, la violation de traités internationaux, et nous réveiller un jour pour nous retrouver dans une situation pire sans être capable d'agir. Mon espoir est que les dirigeants iraniens regardent la déclaration finale du G8 et voient que la position du monde est claire».

Le président américain a aussi souligné que le sommet de L'Aquila n'était pas l'enceinte pour la prise de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran: «Nous réévaluerons la position iranienne» au moment du prochain sommet du G20 en septembre aux Etats-Unis, ajoute Obama. «La communauté internationale a dit qu'il y avait une porte» permettant un dialogue, que l'Iran «peut la franchir afin de faire baisser les tensions et se joindre pleinement» au concert des nations.

«Si l'Iran choisit de ne pas franchir cette porte», alors les pays membres du G8 devront s'en préoccuper et «je pense que de nombreux autres pays diront (aussi) que nous avons besoin de franchir des étapes supplémentaires», a déclaré Barack Obama.

En dépit d'injonctions de l'ONU à ne pas le faire, Téhéran poursuit un programme d'enrichissement d'uranium, affirmant qu'il n'a qu'un but civil, alors que les Occidentaux sont convaincus de ses fins militaires.

Concernant la situation économique mondiale, Obama a signifié au cours de cette même conférence de presse finale que la «reprise économique est encore loin». Dans une déclaration commune, les huit pays les plus riches de la planète ont reconnu «des risques importants continuent de peser sur la stabilité économique et financière», tout en relevant «des signes de stabilisation, et notamment une reprise des marchés boursiers».

Les pays du G8 ont aussi promis de réfléchir à des «stratégies de sortie» de leurs politique de relance budgétaire. Une question qui a mis à jour d'importantes divergences. Certains pays, comme la Russie et aussi l'Allemagne, pressent de revenir le plus vite possible à une certaine discipline budgétaire, sous peine de faire flamber l'inflation. D'autres pays, menés par les Etats-Unis, insistent au contraire sur la nécessité de soutenir encore une conjoncture chancelante en augmentant les dépenses publiques.

(Source AFP)


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