samedi 26 septembre 2009

Iran: Israël réclame une réponse «sans équivoque»

L'Etat hébreu appelle les grandes puissances à la plus grande fermeté après la révélation de l'existence d'un second site d'enrichissement d'uranium en Iran, ennemi juré d'Israël.

La révélation de l'existence d'un second site d'enrichissement d'uranium en Iran nécessite «une réponse sans équivoque» des grandes puissances lors de la réunion avec Téhéran le 1er octobre, a déclaré samedi le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman.

«Les révélations sur ce second site d'enrichissement nucléaire en Iran prouvent sans le moindre doute que ce pays veut s'équiper de l'arme atomique, et nous espérons qu'une réponse sans équivoque sera donnée le 1er octobre», a déclaré à la radio publique Avigdor Lieberman.

L'Iran et les six pays impliqués dans le dossier nucléaire iranien (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Etats-Unis) doivent se retrouver à Genève le 1er octobre.

Cette réunion interviendra alors que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé vendredi avoir été informée par l'Iran qu'il construisait un second centre d'enrichissement d'uranium, en plus de celui déjà existant de Natanz (centre).

Les Occidentaux, qui soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l'arme nucléaire, ont d'emblée accusé l'Iran d'avoir développé ce site en secret, le mettant en demeure de changer de politique d'ici décembre sous peine de nouvelles sanctions «sévères».

Israël, qui fait valoir de longue date le risque d'un Iran nucléaire, considère la République islamique comme son pire ennemi, le président iranien ayant plusieurs fois annoncé la disparition prochaine de l'Etat hébreu.

«Nous ne sommes pas surpris par les dernières révélations, car nous disons depuis longtemps que l'Iran développe ses activités nucléaires à des fins militaires», a ainsi ajouté Avigdor Lieberman.

«Renverser le régime fou de Téhéran»

«Les Russes sont eux aussi parvenus aux mêmes conclusions, car ce second site d'enrichissement d'uranium sert uniquement des objectifs militaires (...). Il est à présent clair que le nucléaire iranien, c'est le problème du monde entier et pas seulement d'Israël», a-t-il encore dit.

«Sans perdre de temps, il faut oeuvrer au renversement du régime fou de Téhéran», a conclu Avigdor Lieberman.

De New York, où il était venu pour l'assemblée générale de l'ONU, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a rétorqué que ce site était «parfaitement légal».

Les Occidentaux ont néanmoins réclamé que les Iraniens accordent aux inspecteurs de l'AIEA l'accès au site suspect, qui se trouverait près de la ville religieuse de Qom, au sud de Téhéran, soigneusement dissimulé dans un camp de l'armée d'élite du régime.

Ahmadinejad a par ailleurs affirmé que son pays attendait beaucoup des négociations à Genève.

Téhéran réfute toute prétention militaire et assure que son programme est purement civil.

Plusieurs résolutions de l'ONU ont déjà été votées contre l'Iran, dont certains assorties de sanctions.

(Source AFP)


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