mardi 26 février 2008

Pour Téhéran, de nouvelles sanctions "affaibliraient la crédibilité de l'AIEA

Pour Téhéran, de nouvelles sanctions "affaibliraient la crédibilité de l'AIEA"
LE MONDE 26.02.08
©

Les directeurs politiques des ministères des affaires étrangères des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France) et de l'Allemagne se sont réunis, lundi 25 février à Washington, pour étudier de nouvelles sanctions contre Téhéran pour l'amener à cesser l'enrichissement d'uranium.

Cette réunion intervient trois jours après la publication du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui constate que l'Iran a fourni de nouvelles informations sur son programme nucléaire mais "de façon lacunaire et non de manière complète et cohérente". La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, avait jugé que ce rapport apportait d'"excellents arguments à une résolution du Conseil" de sécurité.
L'ambassadeur d'Iran à l'ONU, Mohammad Khazaee, a affirmé, lundi, que de nouvelles sanctions "affaibliraient la crédibilité de l'AIEA". Réitérant le refus de Téhéran de suspendre l'enrichissement d'uranium il a jugé qu'une future résolution serait basée sur des allégations, mais "pas sur le rapport de l'AIEA".
Par ailleurs, des documents présentés, lundi, au Conseil des gouverneurs de l'AIEA, à Vienne, montrent que l'Iran pourrait avoir mené des travaux en vue de la construction d'armes nucléaires au-delà de 2003, selon l'ambassadeur britannique, Simon Smith. Contredisant ainsi, si l'information était vérifiée, un rapport des services de renseignement américains (NIE) de décembre 2007. Téhéran a vivement démenti.
De son côté, au cours d'un point de presse, lundi, l'ambassadeur d'Iran en France, Ali Ahani, a mis en garde Paris contre "sa ligne dure" et "son alignement sur les Américains" dans le dossier nucléaire, laissant entendre que cela pourrait avoir des conséquences pour les entreprises françaises travaillant en Iran. - (AFP., Reuters.)

Les Etats-Unis mettent la pression sur Pyongyang
La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, était, mardi 26 février, à Pékin pour des discussions "importantes" sur le démantèlement du programme d'armement nucléaire nord-coréen. Un groupe de six pays (les deux Corées, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon) gère cette transition. Mme Rice a indiqué que les soupçons d'enrichissement d'uranium mais aussi les risques de "prolifération" nucléaire persistaient. Les Américains se sont déclarés insatisfaits de la liste fournie par Pyongyang de ses équipements nucléaires et espèrent que la Corée du Nord annoncera la fermeture du réacteur de Yongbyon, un pilier de son programme atomique.
Pour justifier son retard, Pyongyang se plaint de ne pas avoir reçu l'aide promise et de la non-levée des sanctions économiques.

Aucun commentaire: