mercredi 18 juin 2008

Nucléaire iranien : Bruxelles dément toute nouvelle sanction contre Téhéran

Les déclarations du premier ministre britannique, Gordon Brown, selon lesquelles l'Union européenne était sur le point d'adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran, ne sont pas d'actualité, selon le responsable pour la politique étrangère des Vingt-Sept, Javier Solana. "Il n'y a pas eu de discussion sur les sanctions aujourd'hui. Je ne sais rien de cela", a indiqué sa porte-parole Cristina Gallach, démentant les propos tenus par M. Brown, lundi, à l'occasion de la visite de George Bush à Londres.

Gordon Brown a profité de la présence de M. Bush pour affirmer que les membres de l'Union annoncerait, sous l'impulsion des diplomates britanniques, des sanctions portant sur les secteurs financier, pétrolier et gazier de l'Iran, en réponse au refus de Téhéran de suspendre son programme d'enrichissement d'uranium. "Nous allons aujourd'hui agir de façon à ce que les avoirs à l'étranger de la plus grande banque du pays, Melli, soient gelés", assurait-il.

Le conseiller à la sécurité nationale américaine, Stephen Hadley, confiait également que "la réunion des ministres des affaires étrangères" des Vingt-Sept sur le cas iranien, lundi, déboucherait "sur l'annonce de nouvelles sanctions contre l'Iran".

"ATTENDRE UN PETIT PEU"

Ce démenti ne signifie pas pour autant que Bruxelles ait définitivement écarté de faire pression sur l'Iran. Cristina Gallach a confirmé que les sanctions, formulées au mois de mai, sont "prêtes", mais que les responsables européens ont décidé d'"attendre un petit peu" avant de les officialiser, soulignant que Téhéran n'a pas encore répondu aux propositions présentées par Javier Solana lors de sa visite, samedi.

En échange de l'arrêt des activités sensibles de l'Iran, le diplomate espagnol a proposé, aux nom des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine) et de l'Allemagne, un accroissement des échanges dans les domaines de l'énergie – y compris le nucléaire civil –, de l'aéronautique, de la haute technologie et de l'agriculture. Les responsables iraniens n'ont pas encore officiellement réagi à ces propositions.


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