jeudi 17 juillet 2008

Nucléaire : les États-Unis et l'Iran vont discuter

Des mots aux actes. Lundi, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad annonçait, non sans surprise, qu'il était " possible d'avoir dans un avenir proche des discussions avec les États-Unis sur différents sujets ". La Maison-Blanche a confirmé, mardi, qu'un de ses diplomates assisterait à la rencontre entre le chef de la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana et le négociateur nucléaire iranien Saïd Jalili prévue samedi à Genève. Il s'agit du sous-secrétaire d'État américain aux Affaires politiques, William J. Burns, numéro trois du département d'État.

Sur place, William J. Burns devrait "recevoir la réponse iranienne" à la dernière offre des six puissances impliquées dans les négociations (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne). Mi-juin, les six ont soumis à Téhéran, par l'intermédiaire de Javier Solana, un "paquet" de propositions sur le dossier nucléaire et sur des thèmes allant de la politique à l'économie en passant par la réflexion sur un partenariat énergétique. Seule condition posée par les six : la suspension de l'enrichissement d'uranium par l'Iran, de crainte qu'il ne soit utilisé pour fabriquer l'arme atomique. Un préalable rejeté à plusieurs reprises par l'Iran.

George W. Bush a donné son accord pour cette entrevue

Selon le Washington Post , le président George W. Bush a donné son accord pour cette rencontre à Genève alors que les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l'Onu plus l'Allemagne tentent de trouver un accord avec Téhéran sur la question de son programme nucléaire, qui, selon les Occidentaux, pourrait servir à développer des armes nucléaires. Avant cette décision, Washington répétait depuis des mois que les États-Unis ne négocieraient avec l'Iran que si le pays suspendait ses activités d'enrichissement, ce que Téhéran refuse de faire. Un responsable du département d'État a précisé au Washington Post que William J. Burns ne négocierait pas et n'aurait pas d'entretiens bilatéraux avec les Iraniens.

Les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran en 1980, après la prise en otage des diplomates de l'ambassade des États-Unis à Téhéran, et les relations entre les deux pays restent très tendues en raison du programme nucléaire iranien.
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