dimanche 25 janvier 2009

La CIA doit aider au rapprochement avec l'Iran, dit Dennis Blair

Les services de renseignement américains vont devoir trouver des moyens de favoriser une amélioration des contacts avec les dirigeants du monde musulman et avec des pays comme l'Iran sur les questions d'intérêt commun, a déclaré Dennis Blair, choisi par le président Barack Obama pour diriger la CIA.

Auditionné par une commission du Sénat qui doit confirmer sa nomination à la tête de la CIA, Dennis Blair, amiral en retraite, a appelé en outre de ses voeux une rupture avec la politique de l'administration Bush sur le traitement réservé aux suspects de terrorisme.

"Identifier les opportunités en même temps que les menaces est un équilibre extrêmement important que doivent trouver les services de renseignement", a-t-il dit devant la commission des Renseignements de la chambre haute.

"Si d'un côté les Etats-Unis doivent pourchasser les terroristes qui nous veulent du mal, la communauté du renseignement doit aussi soutenir les responsables politiques, qui attendent des occasions de nouer des contacts et de coopérer avec des dirigeants musulmans influents, lesquels croient en un avenir de progrès et de paix et travaillent à cette fin, pour leur religion et pour leurs pays", a dit Blair.

"Tandis que les responsables politiques doivent comprendre les dirigeants, les choix politiques et les décisions antiaméricaines en Iran, la communauté du renseignement peut aider les décideurs à identifier et à comprendre d'autres dirigeants et d'autres forces politiques, en sorte qu'il soit possible d'oeuvrer à un avenir allant dans l'intérêt des deux (pays)."

De son côté, évoquant la question de l'Irak, le secrétaire à la Défense Robert Gates, "survivant" républicain de l'administration Bush, a déclaré jeudi que la possibilité d'un retrait militaire américain de ce pays en l'espace de 16 mois était l'une des hypothèses actuellement étudiées par le Pentagone.

Gates a précisé lors d'une conférence de presse que plusieurs possibilités étaient à l'étude actuellement et que la promesse d'Obama d'un retrait total en 16 mois en faisait partie.


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