samedi 27 juin 2009

70 universitaires placés en détention après une rencontre avec le réformateur Moussavi

Soixante-dix professeurs d'université ont été placés en détention en Iran, selon un site proche du réformateur Mir Hossein Moussavi qui conteste la victoire du président sortant Mahmoud Ahmadinejad lors du scrutin du 12 juin dernier.

Selon le site Kalemeh, ces universitaires ont été interpellés mercredi peu après avoir rencontré Moussavi. On ignore encore où ces enseignants ont été emmenés.

Mercredi, des témoins ont rapporté que des affrontements entre manifestants et policiers anti-émeutes ont éclaté à Téhéran près du Parlement, quelques heures seulement après un nouvel avertissement lancé par le guide suprême. L'ayatollah Ali Khamenei a souligné que le régime "ne céderait pas aux pressions" en faveur de l'annulation de la présidentielle du 12 juin.

La télévision publique a annoncé un peu plus tard que les forces de sécurité avaient dispersé quelque 200 manifestants. "Une forte présence de la police a empêché les violences dans le secteur", a précisé le commentateur, qualifiant le rassemblement de "manifestation illégale".

Une vidéo amateur mise en ligne dans la journée sur YouTube a montré des jeunes gens dans la rue, dont des femmes, lançant des pierres et repoussant des barrières, dont une en flammes. "Mort au dictateur!", criaient d'autres manifestants. L'heure et le lieu où ces images ont été tournées n'ont pu être vérifiées dans l'immédiat.

Un peu plus tôt, le site Internet de Mir Hossein Moussavi avait fait état d'une manifestation prévue dans l'après-midi devant le Parlement. Il avait affirmé que ce rassemblement n'était pas organisé par Moussavi.

Depuis le début des violences nées de l'annonce des résultats de la présidentielle sur fond d'accusations de fraude, au poins 17 personnes ont été tuées alors que le régime intensifiait graduellement sa répression.

Dans son édition de jeudi, le quotidien officiel "Iran" précise qu'outre ces 17 morts, sept membres de la milice pro-gouvernementale des Bassidji ont été tués dans des violences post-électorales, et des dizaines d'autres miliciens ont été blessés par balles ou armes blanches. Cette information n'a pu être vérifiée de manière indépendante. AP


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