samedi 27 juin 2009

«Aucune fraude dans le scrutin», selon les gardiens de la constitution



Le Conseil des gardiens de la constitution iranien affirme qu'aucune fraude n'a été commise lors de l'élection présidentielle. Les deux autres candidats demandent toujours l'annulation du scrutin.

Le porte-parole du Conseil des Gardiens de la constitution a affirmé ce vendredi qu’aucune fraude électorale n’avait entaché la réélection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, selon l’agence officielle Irna.

«Nous pouvons dire avec certitude qu’il n’y a eu aucune fraude dans le scrutin», a déclaré Abbasali Kadkhodai, alors que deux candidats malheureux, Mir Hossein Moussavi, le chef du mouvement de contestation qui a suivi l’élection controversée, et le réformateur Mehdi Karoubi, réclament toujours l’annulation du scrutin du 12 juin.

«Il n’y a eu aucune fraude dans l’élection présidentielle par le passé et la dernière élection a été la plus propre» de toutes, a ajouté Kadkhodai, dont l’institution est chargée de confirmer la validité des scrutins. «Les examens faits au cours des dix derniers jours montrent qu’en dehors d’irrégularités mineures qui existent dans toute élection, il n’y a pas eu d’irrégularités majeures (…) lors de la présidentielle», a-t-il ajouté.
«Des pressions pour renoncer»

Jeudi, Hossein Moussavi, soutenu par le camp réformateur, a dénoncé des «pressions (du pouvoir qui) visent à (le) faire renoncer à (sa) demande d’annulation de l’élection».
Il a ajouté que «rien ne pourra (l’) empêcher d’obtenir des droits pour le peuple iranien» et renouvelé son appel à la poursuite de la contestation dans le calme. Pour sa part, le candidat réformateur Karoubi refuse également de reconnaître les résultats du scrutin et demande l’organisation de nouvelles élections.

Le porte-parole du Conseil avait déjà exclu mardi que cet organe remette en cause la réélection du président sortant. Il avait concédé la veille que des cas d’irrégularité avaient bien été constatés avant d’ajouter qu’ils ne remettraient pas en cause le résultat. Des manifestations sans précédent dans la République islamique ont suivi l’annonce de la victoire du président Ahmadinejad avec plus de 63% des suffrages. Mais le pouvoir a ensuite lourdement réprimé la contestation dans la rue.


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