mercredi 1 juillet 2009

cinq employés de l'ambassade britannique relâchés

L'Iran a libéré cinq des neuf employés locaux de l'ambassade de Grande-Bretagne arrêtés dimanche. Ces employés étaient accusés par l'Iran d'avoir joué un «rôle considérable dans les émeutes» qui ont suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.
Leurs quatre collègues sont toujours interrogés par la police, ce que Londres juge «inacceptable».


Le régime iranien affirme depuis plus d'une semaine que les troubles qui secouent le pays à la suite du scrutin du 12 juin, faisant au moins 20 morts, ont été organisés par l'Occident, au premier chef la Grande-Bretagne. Selon le ministère des Affaires étrangères iranien, ces arrestations n'annoncent pas «une réduction» des liens diplomatiques, elles sont fondées sur des «preuves». «L'ambassade britannique envoyait son personnel parmi les émeutiers pour les guider», avait affirmé dimanche le ministre des Renseignements Gholam Hossein Mohseni Ejeie.

Les Occidentaux démentent fermement, tout en mettant en doute la validité du vote et en condamnant la dureté de la répression des manifestations.

Recomptage de 10% des urnes

Sur le plan politique, le Conseil des gardiens de la constitution, instance électorale suprême, procédait lundi à un recomptage de 10% des urnes tandis que le ministre des Renseignements réaffirmait «qu'il n'y avait eu aucune fraude organisée dans le processus électoral», selon l'agence Fars. L'opération, censée répondre aux accusations de fraude à grande échelle, «est en cours dans différentes provinces et villes. Nous tenterons d'annoncer le résultat final d'ici la fin de la journée de travail», a dit le porte-parole du conseil, Abbas-Ali Kadkhodaie.

Mais Mir Hossein Moussavi, le principal rival du président, et le réformateur Mehdi Karoubi ont refusé d'envoyer leurs représentants à ce nouveau comptage, arguant que l'ensemble du processus devait être réexaminé.

3000 manifestants dimanche

Le président Ahmadinejad a pour sa part, écrit au chef du pouvoir judiciaire pour lui demander d'enquêter sur la mort de Neda Agha-Soltan, tuée en marge d'une manifestation contre sa réélection, d'après l'agence Isna.

Alors que les manifestations avaient marqué le pas la semaine dernière, environ 3.000 partisans de M. Moussavi se sont rassemblés à Téhéran dimanche, selon des témoins, en hommage à un responsable de la révolution tué en 1981. «Une ou deux personnes» ont été interpellées, a dit un témoin à l'AFP.

Au cours des 15 derniers jours, «plus de 2.000 personnes» ont été arrêtées et sont détenues en Iran, tandis que des centaines sont «portées disparues», avait déclaré dimanche le vice-président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'homme (FIDH), Karim Lahidji.


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