mercredi 1 juillet 2009

Surprise, il n'y a pas eu de fraude en Iran !

Des Iraniens partisans du candidat réformateur Mir Hossein Moussavi lors d'une manifestation à Téhéran le 28 juillet 2009. (© AFP Sahar Jalili)


Selon les premières opérations de recomptage de 10% des urnes organisées par le conseil des Gardiens, la plupart des résultats de la dernière présidentielle sont inchangés.

Sentant le ridicule de la situation, Mir Hossein Moussavi, Mehdi Karoubi et Mohsen Rezai avaient décidé de ne pas déléguer leurs représentants au recomptage des voix de la présidentielle du 12 juin. Les trois opposants à Mahmoud Ahmadinejad mettent en doute l'impartialité du Conseil des Gardiens, qui avait décidé d'un recomptage de 10% des urnes, prises «au hasard» dans toutes les provinces du pays.
Sans surprise, les premiers résultats de ce recomptage partiel ne montrent donc pas de changement par rapport aux chiffres initiaux, selon l'agence Fars. Celle-ci indique que le contrôle entamé lundi matin est terminé, avec des résultats inchangés, dans la grande ville de Karaj (nord), à Kerman (sud), ainsi que dans celles de moindre importance de Nahbandan (est), Sarbisheh (est) et Babolsar (nord). Le même scénario s'est reproduit ensuite, toujours selon Fars, pour les grandes localités de Robat-Karim et Eslam-Shahr, qui dépendent de la province de Téhéran.
Recomptage factice

Seule exception notable, selon l'agence, la ville de Zahran dans la province de Kerman, où sur neuf urnes recomptées, pour un nombre total de bulletins non précisés, Ahmadinejad a gagné une voix, Moussavi en a perdu deux et Karoubi une, alors que le score de Rezai est resté inchangé. Cette opération de recomptage, censée légitimer la victoire d'Ahmadinejad, reste cependant largement factice: de nombreuses urnes ont disparu depuis deux semaines, et certains taux de participation (140%) entachent largement l'honnêteté du scrutin.

Alors que les manifestations se poursuivent dans les rues, Moussavi et Karoubi demandent l'établissement d'une commission indépendante du pouvoir et à défaut l'organisation d'une nouvelle élection, éventualité que le Conseil des Gardiens et le Guide Khamenei ont toujours repoussée.


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