samedi 4 juillet 2009

L'Iran veut juger des employés de l'ambassade britannique

Certains des employés locaux de l'ambassade du Royaume-Uni à Téhéran, que l'Iran accuse d'avoir fomenté des troubles dans les manifestations contestant la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, seront traduits en justice. "Dans ces incidents [liés aux manifestations], leur ambassade était présente, des personnes ont été interpellées, et naturellement elles seront traduites en justice, elles sont passées aux aveux", a déclaré le chef du Conseil des gardiens de la Constitution Ahmad Jannati, durant la prière du vendredi 3 juillet.

Deux des neuf employés iraniens de l'ambassade arrêtés le 28 juin après les manifestations restent détenus à ce jour, selon le gouvernement britannique, qui dément avec véhémence les avoir dépêchés dans les manifestations. Les autorités iraniennes n'ont révélé ni l'identité des employés de l'ambassade interpellés ni les charges pesant sur eux. L'ayatollah Jannati n'a pas non plus indiqué non plus quand se tiendrait leur procès.

Afin d'obtenir la libération immédiate des employés encore emprisonnés, les Etats membres de l'Union européenne ont décidé vendredi de convoquer les ambassadeurs de l'Iran en Europe. Ce "message fort" s'incrit dans une réponse graduée qui pourrait inclure des refus de visas pour des responsables iraniens et le rappel des ambassadeurs européens à Téhéran, a précisé un responsable européen.

Les pays européens examineraient désormais une proposition britannique de rappel pur et simple de leurs ambassadeurs, si tous les employés interpellés n'étaient pas libérés. L'idée serait de procéder à "un rappel temporaire, de quelques jours, en signe de protestation", selon une source diplomatique européenne citée anonymement pas l'AFP, une décision sans précédent dans l'histoire récente de l'UE.


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