Israël n'exclut "aucune option", y compris militaire, face à l'Iran, a souligné lundi le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak lors d'un entretien à Jérusalem avec son homologue américain Robert Gates.
M. Gates est un des quatre émissaires américains qui effectuent cette semaine un déplacement en Israël pour tenter de convaincre l'Etat hébreu de ne pas faire cavalier seul sur la question du nucléaire iranien, et laisser à la diplomatie le temps de porter ses fruits.
Outre Robert Gates, George Mitchell, l'émissaire spécial de Barack Obama pour le Proche-Orient, le conseiller à la sécurité nationale James Jones et le conseiller spécial d'Hillary Clinton, chargé de l'Iran et du Proche-Orient, Dennis Ross doivent s'entretenir avec les responsables israéliens. Washington exige par ailleurs du gouvernement Nétanyahou qu'il gèle la construction des implantations juives de Cisjordanie.
L'entretien de lundi matin entre MM. Barak et Gates a plus particulièrement porté sur l'Iran. "Israël reste sur sa position fondamentale selon laquelle aucune option ne doit être écartée, même si la priorité à ce stade doit être donnée à la diplomatie", a commenté le ministre israélien de la Défense.
L'offre de dialogue américaine, a de son côté expliqué son homologue américain, n'est pas "à durée indéterminée". "Nous traiterons la situation au moment approprié", a-t-il commenté. Des sanctions sont une possibilité si la diplomatie échoue, a ajouté Robert Gates, en mentionnant également des projets pour un "parapluie de défense", aux contours vagues, destiné à protéger les alliés américains dans la région.
La ministre américaine des Affaires étrangères Hillary Clinton a déclaré la semaine dernière que l'Iran ne pourrait pas intimider et dominer la région si les Etats-Unis déployaient un tel "parapluie de défense", sur lequel elle n'a fourni aucune précision.
"Il n'y a pas besoin" d'un parapluie de défense américain, a commenté lundi un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Qashqavi. Il est en revanche nécessaire que Washington demande à l'Etat hébreu de "démanteler ses propres 200 têtes nucléaires", a-t-il affirmé. AP
mardi 28 juillet 2009
Nucléaire iranien: aucune option exclue, réaffirme Israël
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