lundi 6 juillet 2009

Washington change de ton face au nucléaire iranien


Israël a un droit souverain de décider ce qui est de son intérêt face aux ambitions nucléaires de l'Iran, que les Etats-Unis soient ou non d'accord, a déclaré, dimanche 5 juillet, le vice-président américain, Joe Biden. "Nous ne pouvons dicter à une nation souveraine ce qu'elle peut ou ne peut pas faire (...) si elle considère que son existence est menacée", a-t-il dit dans une interview accordée à la chaîne ABC.

Le président Barack Obama a dit vouloir voir des progrès d'ici la fin de l'année dans sa politique d'ouverture envers l'Iran, tout en n'excluant pas "une gamme de mesures", notamment un durcissement des sanctions, si Téhéran continue son programme nucléaire controversé."Si le gouvernement Nétanyahou décide de recourir à un type d'action différent de celui qui est actuellement mené, ce sera son droit souverain. Ce n'est pas notre choix", a insisté le vice-président américain.

Une attaque contre les installations nucléaires de l'Iran pourrait s'avérer "extrêmement déstabilisante", a affirmé dimanche le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen dans l'émission "Fox News Sunday".

Israël considère qu'un Iran doté de la bombe atomique serait une menace contre son existence, d'autant que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé que l'Etat juif devait être rayé de la carte. Le premier ministre israélien dit adhérer aux efforts diplomatiques des Etats-Unis, mais n'exclut pas une possible frappe militaire. Son vice-ministre des affaires étrangères, Danny Ayalon, a répété lundi que ni Israël ni les Etats-Unis ne permettraient à l'Iran de devenir une puissance nucléaire.

Officiellement, les programmes nucléaires de la république islamique sont exclusivement destinés à un usage civil de production d'électricité, mais les Occidentaux et Israël soupçonnent Téhéran de chercher à acquérir l'arme nucléaire.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne sont engagés dans des pourparlers pour tenter de convaincre Téhéran de suspendre ses activités d'enrichissement de l'uranium. Mais les multiples fins de non-recevoir de l'Iran ont conduit le Conseil de sécurité à adopter trois trains de sanctions contre les intérêts iraniens.

En 1981, l'aviation israélienne avait bombardé le réacteur nucléaire d'Osirak, en Irak. Plus récemment, en septembre 2007, elle a rasé un site syrien où, selon le renseignement américain, la construction d'un réacteur nucléaire avec l'aide de la Corée du Nord était en voie d'achèvement. Le Mossad a estimé mi-juin que l'Iran pourrait disposer d'une bombe nucléaire "prête à l'emploi" en 2014. L'Arabie saoudite aurait donné son accord tacite au gouvernement israélien pour un survol de son territoire dans l'hypothèse de frappes contre l'Iran, indiquait, le Sunday Times, citant une source diplomatique, ce qui a été aussitôt démenti par Israël.


1 commentaire:

SD (Pour convaincre) a dit…

L'Iran continue de se préparer à une guerre symétrique et asymétrique.

http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/07/liran-prepare-les-guerres-asymetriques.html

Cette dissuasion verbale sera-t-elle efficace pour dissuader un éventuel bombardement israélien.