lundi 3 août 2009

Échauffourées à Téhéran après la confirmation de la victoire d'Ahmadinejad

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a confirmé, lundi 3 août, la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, au cours d'une cérémonie marquée par l'absence des dirigeants de l'opposition.


Selon Al-Alam, la télévision d'Etat en langue arabe, M. Rafsandjani, qui dirige le Conseil de discernement et l'Assemblée des experts, deux institutions-clés du pouvoir, ainsi que l'ex-président réformateur Mohammad Khatami n'ont pas assisté à la cérémonie. Les deux ex-candidats de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui réclament toujours l'annulation du scrutin présidentiel du 12 juin, étaient également absents lors de cette cérémonie qui a eu lieu deux jours avant l'investiture devant le Parlement du président ultraconservateur. En revanche, Mohsen Rezai, troisième candidat battu à la présidentielle et ancien chef des Gardiens de la révolution, y a assisté.

"UN HOMME COURAGEUX, TRAVAILLEUR ACHARNÉ ET INTELLIGENT"

Le guide suprême a estimé que les Iraniens, en votant pour Mahmoud Ahmadinejad, avaient choisi "la lutte contre l'arrogance et la pauvreté". "Je nomme cet homme courageux, travailleur acharné et intelligent à la présidence de la République", a-t-il ajouté lors de la cérémonie. Ensuite, Ali Khamenei a remis au président Ahmadinejad le décret de sa nomination. M. Ahmadinejad, qui doit prêter serment devant le Parlement mercredi, aura ensuite deux semaines pour présenter les membres de son gouvernement devant les députés afin d'obtenir un vote de confiance.

A la suite de la cérémonie, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre de Téhéran avant d'être rapidement dispersées par la police. "La présence de la police était importante mais il n'y a pas eu d'affrontement. Les gens n'étaient pas trop agressifs et ils sont partis quand la police le leur a demandé", a assuré un manifestant, cité anonymement par l'AFP.

Agé de 52 ans, M. Ahmadinejad a été réélu avec 62,63 % des voix. L'annonce de sa victoire dès le premier tour a plongé le pays dans sa plus grave crise politique depuis l'instauration de la République islamique en 1979, marquée par des manifestations monstres des partisans des candidats battus, qui l'accusent de fraude électorale. Selon les autorités, une trentaine de personnes ont été tuées lors de ces manifestations.


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