Mohammad Hassin Falahieh Zadeh, le plus ancien journaliste détenu dans les geôles iraniennes, a été transféré le 8 septembre 2009 à la clinique de la prison d’Evin, en raison de la grève de la faim qu’il a commencée la semaine dernière. Le même jour, le bureau du parti du candidat protestataire Mehdi Karoubi a été fermé et le rédacteur en chef du site Sahamnewes a été arrêté.
"En raison de sa situation unique et critique, nous demandons plus d’informations sur l’état de santé de Mohammad Hassin Falahieh Zadeh. Injustement condamné lors d’un procès à huis clos, sans la présence de son avocat, privé de ses droits, il a été incarcéré avec des prisonniers de droit commun ou dans la cellule d’isolement 209. Ce journaliste estime n’avoir plus aucun recours face à l’injustice qui lui est faite. Sa vie repose entre les mains des autorités iraniennes, et particulièrement des responsables de la prison d’Evin", a déclaré Reporters sans frontières.
Arrêté en novembre 2006, Mohammad Hassin Falahieh Zadeh, journaliste du service en langue arabe de la chaîne Al-Alam (média iranien), et collaborateur de nombreux médias arabes, comme le quotidien libanais Al-Mostaqbal, Abu Dhabi TV ou encore Dubaï Radio, a été condamné, le 29 avril 2007, à trois ans de prison pour "espionnage". La Cour lui a également imposé de verser une amende équivalente au double des revenus qu’il tire de ses activités journalistiques. Le journaliste, qui n’a pas les moyens de payer cette amende, a eu recours plusieurs fois à la grève de la faim, et notamment au mois d’octobre l’année dernière.
Par ailleurs, le rédacteur en chef, Mohammad Davari, du site Internet Etemad-e Melli (http:/www.etemademelli.ir/), a été arrêté, le 8 septembre 2009, lors d’un raid des autorités iraniennes au bureau du chef de l’opposition, Mehdi Karoubi, au nord de Téhéran. Ordinateurs, documents et films ont été saisis sur place.
Le site, bloqué en début de semaine dernière, faisait état de mauvais traitements et de viols dans les prisons de la République islamique.
Le bureau du dirigeant contestataire a été fermé "sur ordre du procureur de Téhéran" (Abbas Jafari Dolatabadi), selon les déclarations du porte-parole de Karoubi, Esmail Gherami Moghaddam.
Enfin, l’Association de défense des prisonniers, dirigée par Emadeddine Baghi et proche des réformateurs, a vu ses bureaux fermés par les autorités iraniennes.
Reporters sans frontières rappelle que l’Iran, qui se targue de bloquer l’accès à des centaines de milliers de sites, est l’un des douze plus grands ennemis de l’Internet. Vingt-six journalistes et six cyberdissidents y sont détenus. L’Iran est situé à la 166e place sur 173, dans le classement mondial de la liberté de la presse établi en 2008 par l’organisation.
jeudi 10 septembre 2009
La répression continue
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