mercredi 16 septembre 2009

L'Iran et le G20 au cœur d'un entretien Obama-Sarkozy


Pendant une demi-heure, les deux chefs d'Etat ont discuté des moyens d'amener la République islamique à «se conformer» aux résolutions de l'ONU sur le nucléaire.

Deux semaines après avoir mis en garde Téhéran contre des «sanctions renforcées», Nicolas Sarkozy s'est entretenu pendant une demi-heure, mardi, avec Barack Obama «du niveau des efforts diplomatiques pour amener l'Iran à se conformer à ses obligations internationales sur son programme nucléaire», a fait savoir la Maison-Blanche.

Cet épineux dossier devrait être au cœur de la rencontre qui se tiendra le 1er octobre prochain, probablement en Turquie, entre les représentants des six grandes puissances qui négocient depuis des années sur le nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) et la République islamique, soupçonnée de vouloir se doter de l'arme atomique sous le couvert d'un programme nucléaire civil. Cette rencontre marquera «l'accomplissement» de la promesse du président Obama de tendre la main à l'Iran malgré trois décennies d'hostilité entre Washington et Téhéran, a estimé mardi sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. «Nous avons clairement signifié aux Iraniens que toutes les discussions auxquelles nous participerions devaient aborder de front la question nucléaire. C'est incontournable», a-t-elle ajouté.

Mettre en œuvre les décisions du G20 de Londres

Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont par ailleurs discuté des moyens d'insuffler une force nouvelle dans les négociations de paix au Proche-Orient et «ont convenu de continuer à travailler avec les acteurs clés dans la région pour rétablir les conditions nécessaires à une reprise des négociations de paix israélo-arabes», a précisé la Maison-Blanche.

Durant leur conversation téléphonique, organisée avant un dîner de travail à l'Elysée entre Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique Gordon Brown, les deux présidents ont également promis d'œuvrer de concert pour assurer le succès du sommet du G20, qui se tiendra les 24 et 25 septembre à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Le président américain est opposé à l'encadrement des bonus versés aux traders et à leur limitation, alors que Nicolas Sarkozy, Gordon Brown et la chancelière Angela Merkel y sont favorables. L'Elysée a indiqué plus tôt dans un communiqué que lors de cet entretien, les deux hommes ont notamment «réaffirmé leur volonté de mettre en œuvre pleinement les décisions prises à Londres» au précédent sommet du G20 en avril, et «sont convenus de travailler en étroite coordination pour que la réunion de Pittsburgh soit un succès».


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