L'Iran a implicitement rejeté, vendredi 23 octobre, l'offre de la communauté internationale d'enrichir son uranium à l'étranger. Il propose d'acheter le combustible nucléaire nécessaire à son réacteur de Téhéran. Mais la réponse officielle de Téhéran sur le projet d'accord proposé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ne sera donnée que la semaine prochaine, a indiqué vendredi 23 octobre la télévision d'Etat de langue anglaise Press TV.
L'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) a proposé un projet prévoyant que la République islamique expédie la majeure partie de son stock d'uranium faiblement enrichi en Russie, où il serait enrichi à un niveau supérieur, puis en France, où il serait converti en combustible pour un réacteur de recherches situé à Téhéran et servant à fabriquer des isotopes à usage médical. Washington, Moscou et Paris avaient adhéré à cette idée, mais Téhéran a préféré avancer une autre solution.
TÉHÉRAN GAGNE DU TEMPS
Mais en suggérant d'acheter son combustible nucléaire, Téhéran semble opposer une fin de non recevoir à cette proposition. Le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, a d'ailleurs estimé que la réaction de l'Iran n'était "pas très positive". De leur côté, les Etats-Unis ont fait savoir que les dernières déclarations venues de Téhéran ne constituaient pas à leurs yeux une réponse officielle aux propositions de l'AIEA.
Le projet de l'AIEA engage l'Iran à transférer d'ici à la fin de l'année 1 200 de ses 1 500 kg d'uranium faiblement enrichi (LEU). Mais avant même l'annonce iranienne, un diplomate d'un pays en voie de développement ayant des liens étroits avec Téhéran avait annoncé que Téhéran chercherait à gagner du temps pour obtenir des "modifications". "Je crois qu'ils préféreraient étaler les transferts de LEU à l'étranger plutôt que de l'envoyer en une seule fois. Ils ne souhaitent pas perdre ce qui constitue leur principal atout dans les négociations alors que se profilent des pourparlers élargis aux questions stratégiques", a ajouté ce diplomate.
En outre, les dirigeants iraniens ne souhaitent pas fournir une réponse rapide et claire pour ne pas prêter le flanc aux critiques de l'aile dure des religieux, qui refusent tout compromis avec l'Occident sur la souveraineté nucléaire.
vendredi 23 octobre 2009
Nucléaire : l'Iran rejette implicitement le projet d'accord de l'AIEA
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